Citoyenneté, diversité, laïcité

Coconstruire le vivre ensemble dans les quartiers menacés de fracture


GG 18 Mars 2011

POURQUOI ?

La citoyenneté française a été fondée sur l'idée qu'elle portait les valeurs culturelles de l'universalité et que les nouveaux arrivants adoptaient progressivement la culture française en abandonnant leur propre culture d'origine pour s'assimiler.

Cette attitude, possible lorsque le modèle français était considéré comme le symbole de la liberté et les migrants étaient en majorité européen, ne l'est plus actuellement ; cette situation est particulièrement mal ressentie par les descendants de migrants non européens qui sont légalement français, mais souvent n'ont pas l'impression d'être reconnus dans les faits comme tels. Elle est d'autant plus mal ressentie qu'un discours « langue de bois » fait comme si le problème n'existait pas. Par ailleurs des images schématiques ou caricaturales sur l'Islam peuvent accentuer fortement le malaise.

Cette situation, source de tensions et de violences, entraîne des phénomènes graves de ghettoïsation et plus généralement de fragmentation de la société dont il est indispensable de se préoccuper.

OBJECTIFS PORTEURS DE SENS

1 La double reconnaissance de l'autre dans son identité et dans sa diversité

Cela demande un effort de la part de chaque citoyen quelle que soit son origine
avec au moins trois thèmes

Le rôle de l'histoire avec aussi bien l l'histoire coloniale que celle de la libération de la femme en Occident. Les différences culturelles
L'existence de communautés multiples d'appartenance qui ne sont pas communautarisme
La spécificité des religions et des différents courants humanistes. Les valeurs communes auxquelles ils se réfèrent


2 La lutte contre les discriminations

Cela relève de comportements très variés depuis le délit de faciès jusque aux discriminations à l'embauche

3 La prévention et la sécurité

Tout citoyen a droit à la sécurité et chacun sait que cela passe à la fois par des actions préventives et des actions répressives. On ne peut opposer les deux.
Cela passe aussi par un sentiment d'appartenance à un territoire et donc d'appropriation collective (qui peut aller jusqu'à une entrée d'immeuble).

4 l'ouverture de dialogues

Groupes de paroles ou espaces de dialogue.
Parmi ces dialogues il faut privilégier notamment

  • Ceux qui concernent les femmes ou les jeunes
  • Ceux qui concernent l'école et la transmission de valeurs entre les générations


ENGAGEMENTS INDIVIDUELS ET COLLECTIFS PROPOSES

L'exemple de La Villeneuve de Grenoble montre bien qu'un projet doit pour réussir avoir une dimension politique en associant les habitants et les politiques au niveau local mais aussi national (quand ce ne serait que pour faire de cette politique une politique nationale) et doit s'inscrire dans la durée quel que soit le résultat des échéances électorales

Les engagements individuels et collectifs porteront plus particulièrement sur l'ouverture aux dialogues en mettant l'accent sur les valeurs que les parents souhaitent transmettre à leurs enfants, en associant cette action à une action au niveau de l'école en accueillant les parents à l'école

DEMANDES AUX CANDIDATS AUX ELECTIONS

Les demandes adressées aux candidats aux élections pourraient concerner plus particulièrement la lutte contre les discriminations notamment au niveau de l'emploi .et sur les relations entre les jeunes et la police compte tenu en particulier de la surdélinquance des jeunes originaires de la migration

Ce travail définit certains thèmes prioritaires dans le cadre de la prévention de la délinquance
1- Travailler la question « communautaire » en la distinguant du « communautarisme »
2- Construire une politique d' « accommodements raisonnables » à la française
3- Reconnaître le fait religieux comme facteur d'intégration
4- Ouvrir une réflexion sans tabou sur la problématique de la « mixité sociale »
5- Rééquilibrer la politique de la ville en faveur des actions de développement social par rapport à celles sur le bâti (s'intéresser plus aux personnes et moins au béton)
6- Aborder de front la question de la surdélinquance des jeunes d'origine maghrébine et africaine sub-saharienne
7- Ouvrir une réflexion sans tabou sur les relations entre la police et les minorités
ethniques