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Il y a plusieurs manières de faire face aux crises que traverse notre société. Au repli et au désenchantement, nous choisissons résolument l’audace. L’audace pour faire preuve de créativité, d’innovation dans la recherche de solutions. L’audace pour préférer une sobriété choisie à une austérité qui nous serait imposée. L’audace pour bâtir une société de justice. L’audace enfin, pour dépasser les tensions, refuser la violence, faire preuve de Fraternité. 

Sobriété


Surproduction, chômage de masse, surconsommation de notre espace vital et des ressources de notre planète, déficit sans cesse aggravé de nos finances publiques : si rien n’est fait, nous laisserons à nos enfants et nos petits enfants une société lourdement endettée. Une dette sociale, une dette écologique, une dette financière qui toutes ensemble contraindront leurs choix, entraveront leur liberté. 


Plutôt que produire plus pour consommer plus, plutôt que se résigner à un chômage de masse, plutôt que de poursuivre la spirale infernale d’une consommation effrénée de nos ressources, nous choisissons l’audace de la sobriété.  Une sobriété qui nous conduit à nous interroger sur la réalité de nos besoins individuels et collectifs, à repenser le modèle de développement et de croissance que nous privilégions, pour éviter une surconsommation source de gaspillages. Une sobriété qui nous amène à repenser nos choix énergétiques pour limiter le réchauffement climatique, protéger notre environnement et notre planète.  

Sobriété enfin dans nos dépenses publiques. Oui, nous sommes convaincus qu’il faut avoir l’audace de redéfinir le bien commun, de repenser notre Etat, les services que celui-ci apporte à la collectivité, leur répartition pour assurer un égal accès de tous aux services publics, en particulier aux plus démunis.

Oui, nous choisissons l’audace de la sobriété ! Parce que nous avons la certitude que la sobriété choisie vaut mieux que l’austérité qui nous serait imposée tôt ou tard si nous n’y prenons garde.

Et parce que nous avons la conviction que le choix de la sobriété contribue au bien commun. Une sobriété sur laquelle s’appuie le Pacte Civique pour bâtir un futur désirable par tous. 


Plusieurs approches pour aborder la valeur sobriété


Dans ce court texte introductif à l’une des valeurs clés qui composent le Pacte Civique, la sobriété, nous proposerons trois approches -bibliographique, analogique et introductive à l’action- dont l’objectif est de nourrir nos réflexions, nos débats et nos mises en actes qui, nécessairement, s’en suivront.
 

Un essai de bibliographie

 Si la sobriété peut être définie comme « le choix de vivre mieux avec moins », nous disposons d’une abondante bibliographie, synthétisée ici autour de trois expressions :
- la simplicité volontaire ;
- l’abondance frugale ;
- la sobriété heureuse.
 
L’expression « simplicité volontaire »  fut créée par Richard Gregg en 1936. Mais il faut attendre 1973 pour qu’un premier ouvrage intitulé « voluntary simplicity » soit édité aux USA par Duane Elgin. Sous ces expressions, un grand nombre d’ouvrages fut publié durant la dernière décennie du XXème siècle et la première du XXIème, tant aux Etats Unis qu’en Europe.
« L’abondance frugale. Pour une nouvelle solidarité » publiée en 2010 par Jean-Baptiste de Foucauld  pendant la préparation du Pacte civique, appelle à sortir des crises concomitantes actuelles en alliant un nouveau développement et une solidarité, vision élargie des besoins humains. L’auteur propose sa concrétisation par un pacte sociétal de solidarité. 

Dans son ouvrage « Vers la sobriété heureuse » Pierre Rabhi en 2011, en propose une approche portée par sa propre expérience de vie : « Il m’a toujours été difficile de définir, de décrire la sobriété telle que je la ressens depuis de nombreuses années. En faire une option de vie est déjà beaucoup, mais cela est loin d’en révéler la subtilité. Elle peut être considérée comme une posture délibérée pour protester contre la société de surconsommation ».

Il convient enfin de citer l'ouvrage de Patrick Viveret, ""Reconsidérer la richesse"" (Editions de l'Aube, 2003), qui, remettant en cause la mesure par le PIB, propose d'utiliser d'autres indicateurs, reflétant mieux l'authentique création de richesse.


Ces approches croisent le concept de « décroissance », initié au début des années 1970 et dont Nicholas Georgescu-Roegen est considéré comme l’inventeur. Depuis cinquante ans, le mouvement a rallié à sa cause des auteurs prestigieux - André GorzThéodore Monod, Edgar Morin - et bien d’autres. Le mouvement de la décroissance s’exprime à travers des conférences internationales, une dizaine a eu lieu (la prochaine se tiendra en août 2018 à Mexico), des journaux, des revues, etc.

Alors que la simplicité volontaire et la décroissance ont longtemps été associées, la vigueur des débats sur la seconde a fait de celle-ci un terme « repoussoir » : « La sobriété, ça n'est pas la décroissance mais une autre forme de croissance » déclare Audrey Pulvar, nouvelle présidente de la Fondation pour la Nature et l'Homme (ex Fondation Nicolas Hulot) lors de sa prise de fonction en juillet 2017.
 

Une approche analogique

Nous avons souhaité confronter brièvement l’option individuelle et collective de la sobriété à une brève série, partielle et partiale, de postures :
 

  • Sobriété et luxe d’un choix de vie après avoir profité d’un modèle de société de production et de consommation de masse, au départ occidentale, devenu Modèle mondialisé ;
  • Sobriété et tension entre valeurs et actions, qui signe la difficulté humaine de mettre en actes un changement qui impacte son quotidien dans toutes ses dimensions et doit s’inscrire dans la durée ;
  • Sobriété et philosophie de la joie, comme expérience vécue à laquelle appelle Pierre Rabhi ; comme l’écrit le philosophe R. Misrahi dans son ouvrage « la Joie sera une intuition de plénitude -le sentiment d’être comblé- accompagnée de la sensation d’être en accord avec le sentiment d’être comblé » ;
  • Sobriété et usage des ressources qui prend en compte leur rareté et leur impossible renouvellement,  qui l’emporte sur la propriété des biens, qui en privilégie la seule utilisation avant de les transmettre à d’autres usagers ;
  • Sobriété et option toujours inscrite dans un espace géographique, qui ne peut se poser de la même façon, pour exemple, sur le continent africain et en Amérique du nord.

 
Enfin, que signifiera la sobriété dans un processus annoncé et déjà à l’œuvre, de péril climatique, de déclin des énergies fossiles, de crise financière systémique et de disparition de pans entiers de la biodiversité. On commence à parler d’effondrement. Pour confirmation, la disparition actuelle d’un tiers des oiseaux en France. L’ouvrage des scientifiques Pablo Servigne et Raphaël Stevens dresse pour le moins des scenarios inquiétants, les interviewers d’Audrey Pulvar y font référence.
 


Introduction à l’action, autour de l’abondance

Imaginer une mise en actes collective et généralisée de la sobriété nous amène à constater d’une part, une certaine faiblesse de la production d’ouvrages sur ce thème durant la seconde décennie des années 2000 et d’autre part, un saisissement par le monde associatif et des collectivités locales de ce thème. Les convaincus sont en action mais demeurent minoritaires…
 
Comment amener les citoyens moins informés et non volontaires à rejoindre la posture de sobriété, sans les culpabiliser ? A la lecture de la proposition de Jerry BROWN, actuel Gouverneur de la Californie « Vous ne mettez pas les gens en mouvement qu’en leur proposant une histoire dans laquelle ils reconnaissent leur monde », faut-il se demander si la sobriété fait sens pour les individus qui ont vécu (voulu ou cherché) les promesses de civilisation d’abondance ?
 
Le mythe des sociétés d’abondance est largement partagé, l’être humain serait né pour l’abondance et s’il ne l’a pas connu dans sa vie terrestre, il en bénéficiera après sa mort (Christianisme, Evangile de Jean Ch.10.10 et Islam, où le Paradis promis donne tout en abondance).
Dans ce mythe commun, cette promesse se poursuit actuellement dans de nombreuses démarches de développement personnel et de quêtes spirituelles, qui continuent à proposer de « vivre dans l’abondance ».
 
Comment faire entrer l’humain dans un cercle vertueux de respect des ressources ? Tous s’accordent à l’importance de retrouver le lien avec la nature. Tout ce qui concourt à ré-ancrer les humains dans leurs liens avec le vivant est indispensable, notamment en milieu urbain, surtout en milieu urbain.
 
On assiste à une forte demande de ce lien dans  la Permaculture, qui répond à cette attente en soignant les hommes et la terre, en promettant l’abondance. Mais, elle s’adresse à un public urbain CS+, chercheur de sens et conscient de l’impasse des modes de production actuels. Lorsque ces groupes mettent leurs actes en accord avec leurs choix longuement muris, ils pratiquent la sobriété.

Comment sortir la sobriété du cercle des citoyens conscients, voire engagés et amener le plus grand nombre à s’y adonner volontairement, au-delà de ce qui s’imposera à eux, comme l’annoncent les scientifiques du GIEC et les mouvements les plus informés ?

Un grand chantier d’information et d’éducation populaire est à ouvrir, nous y sommes tous appelés.


Valeurs du Pacte associées : CREATIVITE / JUSTICE / FRATERNITE

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Cette valeur est largement affirmée par la majorité des forces sociales, politiques et spirituelles de notre société, mais peut-on sans danger la reléguer au second plan ?

La justice ne se confond pas avec l’égalité mais s’en rapproche, car de trop grandes inégalités, dans le monde fini qui est le nôtre, conduisent inévitablement à des situations révoltantes qui relèvent de l’injustice. L’égalité s’attache à proclamer les mêmes droits pour tous, et reconnaissons que notre système juridique est bien outillé à cet égard : dès la naissance, nous pouvons nous prévaloir de multiples droits : à la formation, au travail, au logement … Lorsqu’il s’agit de les faire respecter, c’est une autre paire de manches, et c’est là que la justice intervient.

Cette valeur nous conduit aussi à lutter contre la multiplication des exclusions et l’accroissement des inégalités qui atteignent un niveau insupportable et s’opposent à la résorption des trois dettes qui figurent à notre passif.
Dette financière, celle dont on parle le plus, dette sociale envers ceux que notre société a laissés au bord du chemin, dette écologique à l'égard des générations futures.
Elle ajoute enfin aux valeurs de créativité et de sobriété la dimension humaniste qu’elles ne portent pas d’elles-mêmes.


Justice


Les écarts entre les plus riches et les plus démunis ne cessent de s’accroître. Les salaires des dirigeants atteignent des sommets d’indécence tandis que les assemblées d’actionnaires ne parviennent même plus à les maîtriser suscitant l’incompréhension et la colère. La folie des places financières en quête de rentabilité à court terme détruit des emplois et organise l’évasion fiscale qui prive les Etats des moyens dont ils ont besoin pour assumer leurs missions.
Dans le même temps, les oubliés de la croissance, les chômeurs, les travailleurs pauvres se débattent dans les difficultés qui sont leur quotidien, des jeunes sont abandonnés à la précarité qui les empêche de bâtir leur avenir, tandis que des allocataires des minima sociaux ne bénéficient pas de l'accompagnement qui leur serait nécessaire.

Parce que l’opulence est une insulte et une violence faites aux plus pauvres ; parce que l’exigence de sobriété s’impose à nous, pour préserver notre planète comme pour réduire nos déficits, il est plus que jamais nécessaire d’avancer sur la voie de la Justice. Oui, nous avons l’audace de vouloir bâtir une société plus juste. La seule qui rende légitime les efforts demandés à chacun. La seule qui assure la cohésion dont notre société a besoin.
Choisir la justice, c’est mener le combat pour lutter contre la fraude fiscale organisée. C’est  faire les efforts individuels et collectifs nécessaires pour que chacun accède à un emploi de qualité à temps choisi. C'est remettre de l'ordre dans la sphère financière. C'est encourager les mesures législatives qui rétabliront l’équilibre et permettront à chacun de bénéficier des fruits du développement. Choisir la justice, c’est donner à ceux qui sont confrontés à la précarité la protection dont ils ont besoin et les moyens de vivre dignement.
C’est parce qu’au Pacte civique, nous ne nous résignons pas à l’accroissement des inégalités, à l’évasion fiscale, à la misère, que nous choisissons résolument la justice. Pour bâtir ainsi un futur désirable par tous.


Valeurs du Pacte associées : CREATIVITE / SOBRIETE / FRATERNITE


","justice,créativité,sobriété,fraternité","Justice" 24/09/2018 17:58:22,24/09/2018 17:58:22,"La fraternité...","Le Pacte civique, c'est quatre valeurs dont la fraternité.","LaFraternite2_logo_cplo-3.jpg","

Il y a plusieurs manières de faire face aux crises que traverse notre société. Au repli et au désenchantement, nous choisissons résolument l’audace. L’audace pour faire preuve de créativité, d’innovation dans la recherche de solutions. L’audace pour préférer une sobriété choisie à une austérité qui nous serait imposée. L’audace pour bâtir une société de justice. L’audace enfin, pour dépasser les tensions, refuser la violence, faire preuve de Fraternité. 



Fraternité


La misère des exclus s’étale dans nos rues et rencontre l’indifférence. Les enfants de ces travailleurs immigrés dont notre économie a tant eu besoin sont relégués dans des quartiers éloignés, oubliés d’une intégration qui a échoué, et abandonnés à un avenir sans perspectives. La détresse de ceux qui fuient la guerre et la faim frappe à notre porte et n’y trouve que méfiance à l’égard de ceux dont la culture et la religion sont différentes. Faut-il se résigner à l’indifférence, à la relégation, à la méfiance ?

La crise avive les tensions sociales et politiques. Le dialogue social est abandonné au profit de la confrontation. La quête de renouveau démocratique bégaye dans le tumulte des manifestations et la peur des divergences qui, au risque de l’intolérance, appauvrit le débat et conduit à l’entre-soi.
Les mutations des techniques, de l’économie, du monde bouleversent nos habitudes de travail et de vie, nous imposent des changements qui nous inquiètent et grande est la tentation du repli sur soi, du retour à nos frontières.

A l’indifférence, à la méfiance et au rejet, à la confrontation et à l’entre-soi, au retour à nos frontières, nous préférons l’audace de la fraternité. La fraternité qui nous conduit à veiller au sort des plus faibles et des plus démunis, à donner leur chance aux jeunes, à accueillir l’autre, l’étranger en considérant les différences comme une richesse. La fraternité qui préfère le débat à la confrontation, qui prend le risque de la tolérance à l’égard des idées qui dérangent. La fraternité qui ose, qui prend le risque de l’avenir. 
Pour le Pacte civique, choisir la fraternité, c’est recréer un vivre ensemble harmonieux et se donner les moyens d’un futur désirable pour tous. 

Visitez le chantier fraternité du Pacte civique

Valeurs du Pacte associées : CREATIVITE / SOBRIETE / JUSTICE



","fraternité","Fraternité" 26/09/2018 14:46:09,26/09/2018 14:46:09,"La créativité","Le Pacte civique, c'est quatre valeurs dont la créativité","LaCreativite_vignette_lacreativite_fotolia_51275473_xs111-2-.jpg","
Créativité ? Qui peut croire qu'elle est réservée aux artistes ? La vie de nos territoires ne serait pas aussi riche et porteuse d'espèrance si elle n'était pas animée par des femmes et des hommes, des associations qui innovent, lancent des idées et des projets qui trouvent des solutions aux problèmes de notre société, qui renouvellent notre démocratie. C'est sur cette créativité que le Pacte civique s'appuie pour co-construire un futur désirable pour tous.

Créativité

  • La tâche est immense et complexe : inventer une nouvelle économie mondiale qui place l'Homme au centre, résorber les trois dettes dont nous sommes comptables : financière, sociale et écologique.

    Nous ne le ferons pas en reproduisant les chemins du passé. Il faut inventer et créer, dans tous les domaines :

    • scientifique et technique, pour sortir de notre économie carbonée ;
    • économique, pour changer notre modèle de développement ;
    • juridique, pour trouver de nouveaux équilibres entre droits et devoirs ;
    • social, pour réduire les fractures de notre société ;
    • relationnel, pour améliorer notre rapport à nous-même, aux autres et à la nature ;
    • culturel; pour dépasser le règne du quantitatif et donner du sens au vivre ensemble ;
    • artistique, pour mieux percevoir et mieux exprimer nos sentiments, nos doutes, nos espoirs ;
    • spirituel, pour construire des ponts entre les différentes traditions religieuses et spirituelles ;
    • pédagogique, pour renforcer l'estime de soi et le sens de la coopération des enfants.

    Favoriser et exercer la créativité contribue au bien commun et à la transformation sociale que nous voulons mettre en oeuvre.  

    Valeurs du Pacte associées : SOBRIETE / JUSTICE / FRATERNITE
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