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Groupes de travail sur le Pacte aux Etats généraux du Renouveau (EGR2)



Au cours des EGR2, un module d?une heure et demie a été consacré, le dimanche 30/01/2011, à une présentation du Pacte civique. Après une prise de parole de JBF, de Claude Alphandery et de Patrick Viveret, six groupes de travail ont été constitués. Sont présentées ci-après leurs réflexions; le style oral en a été conservé.


Groupe 1 Réactions générales à la démarche du Pacte

Premier aspect positif de la démarche : l'association entre démarche personnelle et démarche collective : articulation entre les deux dimensions : l'engagement personnel, intégré dans un cadre collectif. Le deuxième élément : l'articulations entre les valeurs personnelles et l'exigence que peut avoir l'électorat vis-à-vis de ses représentants, de ses élus. Le troisième est le pari sur la créativité, dans un contexte où on est en déficit d'inventions, comment apporter des réponses nouvelles, mais en donnant un cadre.
Les craintes s'expriment sur la démarche et la manière dont elle pourrait évoluer: la première crainte est la celle de « l'entre nous », que le pacte civique se diffuse dans des cercles de personnes qui ont l'habitude de travailler ensemble, au risque de se limiter à un recyclage d'idées déjà partagées. La deuxième crainte est que la démarche se limite à l'horizon 2012 et donc se limite à la perspective de l'élection présidentielle. Donc en creux le souhait que la démarche soit plus pérenne. Enfin la peur de l'effet de mode d'un catalogue édité dans l'air du temps.


Groupe 2 Comment réagissez-vous aux engagements personnels

Seulement deux ponts ont été travaillés par le groupe : d'une part la difficulté des rencontres de voisinage et la montée de l?incivilité, d'autre part l'importance de l'éducation et la difficulté de la transmission de ses propres convictions à son entourage.


Groupe 3 Réactions sur les engagements d'acteurs

L'important n'est sans doute pas de faire un audit de ce qui se passe quand on est dans une organisation mais de mettre en avant et faire fonctionner ce qui peut fonctionner. Il y a des règles, dans une association des statuts,et dans une entreprise le droit du travail, un inspecteur du travail, un comité d'établissement, mais souvent tout ceci ne fonctionne pas.
Mais cela ne suffit pas à sensibiliser à une démarche de type pacte civique. Comment faire adhérer à l'idée d'un engagement collectif ? Quand on arrive dans une entreprise, on commence par essayer de repérer qui pense de la même façon que soi, de trouver une sorte de collectif dans lequel discuter ce qu'on apporte soi-même, comment on peut l'apporter aux autres ; on repère ensuite les écueils que l'on trouve autour de soi pour aller dans le sens que l'on souhaite, les désaccords que l'on a entre nous, Comment peut-on donner un sens à l'action collective dans l'entreprise, dans l'association dans lequel on se trouve ? À l'extérieur, comment traiter la question difficile de la concurrence, y compris la concurrence entre associations, problème bien connu aujourd'hui, en particulier pour des raisons financières ? Comment, dans ces conditions, créer un véritable espace de coopération ? Si on arrive à créer des espaces de coopération, comment diffuser une bonne pratique? Pourquoi ne pas impulser une démarche de signatures, voire un référendum au niveau national sur telle ou telle pratique qui aurait été repérée comme particulièrement bonne ou sur telle mauvaise manière de ne pas respecter les règles.
Le Pacte est-il essentiellement une démarche pour recueillir un grand nombre de signataires ou bien est-ce un mouvement qui vise à changer l'attitude des personnes à l'intérieur des collectivités?

Groupe 4 Une suite de la préparation du Pacte, à Grenoble et ailleurs, en local

La question posée a été la suivante : que se passe-t-il entre deux Etats généraux ici à Grenoble, ce qui demandera une prise d'initiatives sur place. Cela passera par la possibilité d'interpeller Libé sur nos attentes. Faut-il attendre quelque chose des élus ou faut-il arriver avec des propositions citoyennes ? Nous avons parlé des démarches citoyennes. Nous avons relevé que, dans les comités de quartier, souvent les décisions ont été prises d'avance. Nous sommes aussi revenus sur l'histoire des groupes d'actions municipaux à Grenoble (les GAM), et sur ce qui avait permis de fédérer un grand nombre de personnes autour d'un problème, celui de l'eau. Le désir de se fédérer peut être relayé par rapport à un projet comme le Pacte civique. Par rapport à cela une réunion ouverte est proposée à la maison des associations de Grenoble pour constituer un groupe citoyen. L'espace collaboratif Web du pacte civique pourrait avoir un emplacement mettant en visibilité les rencontres locales, en particulier un espace dédié au groupe de Grenoble.

Groupe 5 Sur les engagements collectifs au niveau politique

Nous avons dégagé quatre priorités : la première est le contrôle démocratique, replacé à tous les niveaux, que ce soit au niveau français, international mais aussi au niveau local. Puis donner la parole aux exclus et chômeurs dans l'élaboration de politiques publiques ; aux jeunes, sans les mettre en part. (Regroupement des engagements 28 et 32). Promouvoir le service civique intergénérationnel serait notre troisième proposition.
Enfin faire de l'emploi pour tous et de l'aide aux personnes en recherche d'emploi une priorité réelle nationale partagée et organiser un Grenelle de l'emploi, et l?équivalent localement.

Groupe 6 Même sujet.

On a ressenti dans notre groupe un appétit de dire quelque chose aux politiques, mêlé à un sentiment de blocage : les élus n'écoutent pas. Éviter le cumul des mandats pour que les gens ne s'installent pas. L'élu local que nous avons entendu,  JoSpiegel, est en fait ressenti comme une exception. Si le cumul des mandats est écarté, il faudra se préoccuper de la transmission, pour qu'il n'y ait pas de rupture dans les politiques. La place des jeunes dans l'emploi est apparue comme une deuxième priorité (parcours de précarisation) ; puis est venue une proposition un peu iconoclaste : supprimer dans la fonction publique le devoir de réserve: définir un certain droit d'alerte de l'opinion quand un système administratif ne fonctionne pas.

Rappel de JBF : Le but du Parcours Civique n'est pas du tout de faire un "coup", un "one shot", mais l'idée est de faire adhérer à ce pacte, avec un processus qui se déroule sur plusieurs années, sans se limiter à 2012, moment important dans lequel on va interpeller les candidats ; un processus plus long dans la durée et qui fonctionne sur 3 ans avec deux rendez-vous d'évaluation, fin 2012 et fin 2013, avec une double évaluation: sur ce que chacun aura fait par rapport aux engagements qu'il avait pris précédemment, donc une autoévaluation, anonyme bien sûre, puis une évaluation de ce que les politiques qui auront signé le Pacte auront mis en oeuvre ou pas.